Têtes d'affiche

C'est la ville qui est en arrière-plan ici : elle est, pour moi une source de découvertes permanentes. Les photos ont toutes été prises dans le métro parisien. Cadrées uniquement sur les visages, mes photos essaient de capter ce que les déchirures, collages ou pliures apportent ou enlèvent.
Les blancs, les retraits, les contacts inattendus avec des couches sous-jacentes, les absences ôtent aux visages leur identité et aux images leur sens. Ils laissent un champ libre et sont, de plus, des éléments graphiques intéressants.
Accolés aux photos, occupant en quelque sorte leurs blancs, les textes recréent des sens possibles, des histoires brèves. Ils sont eux aussi altérés, pas toujours lisibles, laissant au spectateur une liberté de lecture que ne procure évidemment pas l'image publicitaire initiale.